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Lorsque nous avons décidé de partir vivre en Italie, le besoin s’est fait sentir de prendre une dernière fois possession de la ville qui nous entourait, Saint Ouen. Ville communiste jouxtant la capitale, qui a laissé des traces dans la mémoire collective des Parisiens, un espace inhospitalier dont les règles urbanistiques semblent n’avoir jamais pu se faire entendre auprès des élus et habitants. Et pourtant, c’est là que nous avons décidé de s’établir en perspective de la naissance de notre premier enfant. Mais on ne s’établit pas de plein à gré à Saint Ouen, capitale des substances illicites, paradis des zones de non droit ; on apprend à y trouver ses repères. Bouffée d’oxygène, toutefois, il y règne le sentiment que tout est à construire et qu’avec un peu de volonté, le champ des possibles reste ouvert. De nombreux artistes y ont élu domicile, la beauté tient au rêve que l’on projette. Je voulais y laisser une trace, physique, m’en habiller comme d’un manteau, la rendre mienne en m’y mettant en scène.

En arrivant en Italie, j’ai conservé cette idée d’occupation de la ville, celle qui est devenue notre nouvelle maison.

© benjamin rossignol 2020  -  42015 Correggio (RE)  -  br@benjaminrossignol.com

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